A la découverte de la mangrove

A la découverte de la mangrove

Cáyoli Junior a pour vocation de créer des projets et des outils pédagogiques avec et pour les élèves. Durant l’année scolaire 2018-2019 nous avons travaillé avec la classe de CM2 de Madame GRUEL de l’Externat Saint Joseph de Cluny.

Découvrir la mangrove pour mieux la protéger

Découvrir la mangrove était l’objectif du travail avec cette classe. Animations en classe et échanges avec l’enseignantes ont rythmé cette année à la découverte des  zones humides de Guadeloupe : leur histoire, leur fonctionnement. Cette action de sensibilisation au long cours a débouché sur la réalisation collective d’un livret sur la mangrove avec l’histoire de Cáyoli le petit crabe, entièrement rédigée et illustrée par les enfants.

Pour clôture cette belle aventure, nous sommes allés avec eux au contact de ces milieux humides en visitant Taonaba, la maison de la Mangrove. Pour cette sortie, l’association Zye a mangrov’la a proposé aux enfants une animation pour approfondir leur connaissances.

Crédit photographique : HappyMan Photography

J’adopte un paletuvier

J’adopte un paletuvier

Cáyoli Junior a pour vocation de créer des projets et des outils pédagogiques avec et pour les élèves. Durant l’année scolaire 2018-2019 nous avons travaillé avec huit classes de primaires sur le projet « J’adopte un palétuvier ».

S’approprier pour mieux comprendre et protéger

Cáyoli Junior est le volet pédagogie et sensibilisation environnementale du programme. Le principe est simple : pour bien protéger, il faut bien connaitre. Et force est de constater que les milieux naturels littoraux sous souvent peu ou mal connus. Afin de renforcer ces connaissances, Guadeloupe Port Caraïbes s’engage depuis 3 ans dans le développement d’outils et de projets pédagogiques innovants autour des espaces naturels côtiers.

C’est dans ce contexte que s’insère le projet « J’adopte un palétuvier », regroupant restauration écologique et programme de sensibilisation. Il a été mené tout au long de l’année scolaire avec des écoliers de 7 à 10 ans.

Le principe de ce projet ? Entretenir et suivre la croissance de jeunes plants de palétuviers rouges et les planter en fin d’année.

Le 6 et 7 juin 2019, pour la journée mondial des Océans, ce sont ces jeunes palétuviers rouges qui ont été transplantés par les élèves sur un site de mangrove dégradée afin de le régénérer.

Un grand merci aux élèves et aux enseignants pour leur implication dans ce projet !

En 2018-2019, les 8 classes suivantes ont participé au projet :

– La classe de Moyenne Section de Maternelle de l’école Dubouchage et de CM1/CM2 de l’école Raphaël Cipolin (Pointe-à-Pitre)

– Les classes de CM2 A et CM2 B de l’école Saturnin Jasor (Le Gosier)

– Les classes de CE2 B CM1 A de l’école Lucie Calendrier Bicep (Sainte-Anne)

– La classe de CE1/CE2 de l’école Jean-Gabriel, Montauban (Le Moule)

– La classe de CE1 corossol de l’Ecole Pierre Mathieu (Baie-Mahault)

– La classe de CM1/CM2 de l’école Robert Freti (Petit-Bourg)

– La classe de CM1 de l’école François Auguste (Goyave)

 

 

Crédit photographique : HappyMan Photography

Transplantation corallienne, une grande première!

Transplantation corallienne, une grande première!

Avril 2019, 400 boutures de corail Acropora Cervicornis élevés en pépinière ont été implantés en milieu naturel. Cette opération de grande ampleur est la première à l’échelle de la Guadeloupe.

Implantation de 400 boutures coralliennes

Depuis 2016, le Grand Port met en œuvre et entretient une pépinière corallienne contenant deux espèces de coraux emblématiques de la Caraïbe : le corail « corne de cerf » Acropora cervicornis et le corail « corne d’élan » Acropora palmata.

Le choix de ces deux variétés est d’abord lié aux menaces qui pèsent sur elles (les deux espèces sont menacées et classées en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN)). Elles ont également la particularité d’avoir une croissance relativement rapide et font partie des coraux « bâtisseurs de récifs ». Ils sont donc particulièrement intéressants dans une optique de restauration de récifs endommagés.

En avril 2019, ce sont 400 boutures d’Acropora cervicornis, « corne de cerf » qui ont été implantées. Cette action de grande ampleur, la première à l’échelle de la Guadeloupe, a permis de renforcer la présence de cette espèce sur la caye de Mouchoir Carrée dans le Petit-Cul-de-Sac-Marin où les individus devenaient rares.

L’heure est maintenant au suivi, qui sera effectué régulièrement pendant une période de 5 ans. Nous vous tiendrons informés de leur évolution.

Les premières observations, après un mois de suivi, sont très encourageantes !

Voir la vidéo de l’opération 

Crédit photographique : Coraïbes et Amélie Chatagnon

Restauration d’herbiers, où en sommes-nous ?

Restauration d’herbiers, où en sommes-nous ?

La recherche de solutions de restauration des herbiers marins est un axe majeur de la politique environnementale du port. Mais avant même de pouvoir restaurer il faut développer et maîtriser : la production de plants, la culture et l’implantation en milieu naturel. Des étapes cruciales et complexes dans un domaine encore peu étudié. Un point sur les avancées

Le choix d’une méthode innovante

Les herbiers marins descendent des plantes terrestres. Elles ont un développement par fructification et par leurs rhizomes. Dans le monde, la méthode de restauration la plus communément utilisée est le bouturage d’extrémités de rhizomes d’herbiers naturels. Cette méthode nécessite des prélèvements importants dans le milieu naturel. Afin de limiter son impact sur les herbiers, Guadeloupe Port Caraïbes a fait le choix d’une méthode plus innovante via la collecte des graines d’herbiers marins. Les premières étapes ont consisté à identifier la période de floraison pour les herbiers à tortue (Thalassia testudinum) de Guadeloupe et à observer le processus de germination de ces graines jusqu’à la production de plantules au sein d’une pépinière. Ces deux étapes rapidement validées, la suivante a alors été d’estimer la faisabilité de la transplantation des plantules dans le milieu naturel.

Une première transplantation d’envergure modeste a permis d’identifier certains facteurs de pression auxquels font face les jeunes plantules dans le milieu naturel. Ce test a servi également à  d’évaluer si la technique de fixation des plantules retenue est efficace.

Trois mois après cette opération, un premier bilan s’impose. A première vue, la technique de fixation des plantules est efficace puisque les supports de fixation et certaines plantules sont toujours présents sur le site. Malheureusement, on constate que les oursins d’herbier et les concombres de mer sont des prédateurs redoutables : une grande part des jeunes et tendres plantules. Le bilan est ainsi mitigé puisque près de 80% des plantules transplantées ont disparu.

Toutefois, si l’on se réfère aux études scientifiques, un pourcentage de survie de 20% est communément observé pour des expériences similaires de transplantation d’herbiers marins. Le Grand Port mobilise dès maintenant son équipe scientifique pour dès améliorer les techniques de transplantation d’herbiers marins car la nouvelle saison de collecte des fruits de Thalassia testudinum commence en mai.

Crédit photographique : HappyMan Photography

Une nouvelle mangrove à Bergevin : 240 palétuviers implantés en milieu naturel

Une nouvelle mangrove à Bergevin : 240 palétuviers implantés en milieu naturel

Bonne nouvelle pour la mangrove! Ce mercredi 19 décembre, 240 palétuviers rouges élevés en pépinière ont été plantés en milieu naturel afin de réhabiliter un espace de mangrove à Bergevin. Une opération qui symbolise l’entrée dans une nouvelle phase du projet Cáyoli, celle des premières opérations de restauration active des milieux naturels littoraux

Mise en place de nouvelles pépinières de palétuviers

Les mangroves et les forêts marécageuses constituent un élément essentiel de résilience face aux aléas climatiques. Elles atténuent les risques de submersion et l’érosion des littoraux. Ces zones humides représentent un enjeu fort pour la protection de nos écosystèmes.

La mise en place de protocoles de restauration active des milieux naturels, prenant appui sur les compétences locales et régionales, constitue l’un des volets majeurs du programme Cáyoli. Le protocole de récolte, de culture et de plantation sur sites dégradés est stabilisé et fonctionne. Cela a permis de franchir une étape supplémentaire essentielle : confier la gestion d’une pépinière à une association locale dans le cadre d’un chantier d’insertion.

La Présidente du Conseil de Surveillance, Mme Marie-Luce PENCHARD, le Président du Directoire, M. Yves SALAÜN, et les équipes du chantier d’insertion de l’association Yon A Lòt ont planté les premiers plants de palétuviers.

YON A LOT – L’un à l’autre, une association solidaire engagée pour l’environnement

Ce chantier est mis en œuvre par l’association YON A LOT – L’un à l’autre. Créée en 2014, elle a fait de la gestion côtière et de la sensibilisation à la préservation des espaces naturels son cheval de bataille. Après avoir créé une formation d’ouvrier littoral pour permettre le développement de compétences adaptées aux problématiques locales, l’association s’est engagée aux côtés de Guadeloupe Port Caraïbes pour mettre en place une pépinière de palétuviers en employant des salariés en insertion.

Voir la vidéo de l’opération 

Crédit photographique : FaireSens

A la recherche des graines d’herbiers marins

A la recherche des graines d’herbiers marins

Comme chaque année depuis le démarrage du programme, des graines d’herbiers Thalassia testudinum sont collectées sur des sites spécifiques. Elles vont ensuite être cultivées en pépinière pour restaurer les herbiers dégradés.

D’avril à août a lieu la saison de floraison et de fructification des herbiers Thalassia testudinum. Il s’agit de l’une des espèces ciblées dans le cadre du programme Cáyoli. Durant cette période, Guadeloupe Port Caraïbes pilote un suivi du développement des fleurs et des graines sur plusieurs sites de l’archipel. L’objectif ? Approfondir les connaissances sur cette espèce méconnue afin de développer des protocoles de restauration active des milieux.

Les herbiers marins sont essentiels à la vie côtière : les tortues vertes en raffolent et elles sont le garde-manger de nombreuses espèces ! Ils sont également important pour la protection de nos côtes.

Le processus

Collecte des graines en milieu naturel

Les graines collectées

Germination en laboratoire

Mise en culture en pépinière

Implantation en milieu naturel

Une fois implantés les herbiers font l’objet d’un suivi scientifique qui permettra d’évaluer la pertinence des méthodes utilisées et de développer des protocoles fonctionnels.

crédit photographique : Nicky Mariette

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