Nous nous sommes rendus à l’îlet Cochon dans le but de rechercher de futurs sites pour la replantation de palétuviers et nous avons pu y constater quelques dégradations dues aux changement climatique, comme l’érosion du littoral.
L’érosion du littoral est un phénomène qui se traduit par le recul du trait de côte : c’est le déplacement de la limite entre le milieu marin et continental vers l’intérieur des terres, suite au départ de matériaux (sables, roches, sédiments).
Ce phénomène de recul s’accélère en raison notamment de l’élévation progressive du niveau des océans, de l’effet des aménagements anthropiques, de l’accroissement des fréquences et intensités des évènements météorologiques extrêmes.
Même si l’observation de l’érosion se déroule sur un temps long, il s’agit d’un phénomène inéluctable (recul, accrétion) qui peut connaître des épisodes brutaux selon les endroits.
Comment lutter contre ce phénomène ?
L’une des solutions naturelles pour atténuer les vagues est la structure racinaire du palétuvier, qui pousse en colonies côtières et doit faire face à l’action constante des vagues. La structure racinaire dense absorbe efficacement l’énergie des vagues, réduisant l’érosion côtière tout en laissant passer l’eau.
La Guadeloupe arrive en tête des département ultramarins les plus touchés par le phénomène. Dans son rapport sur les enjeux liés au recul du trait de côte, le Centre d’études et d’expertises sur les risques, la mobilité et l’aménagement (Cerema) a estimé qu’en Guadeloupe, 87 bâtiments d’activités diverses et 11 logements seraient menacés d’ici cinq ans.